Degré d’autosuffisance
L’agriculture contribue substantiellement à satisfaire les besoins alimentaires de la population. Grâce à elle, le degré d’autosuffisance du pays se situait, en 2014, à 50 % en chiffres bruts et à 42 % en chiffres nets. Ces deux valeurs marquent néanmoins une nette réduction de 4 points de pourcentage par rapport à 2023.
Le degré d’autosuffisance du pays en ce qui concerne les denrées alimentaires végétales a chuté de 5 points de pourcentage par rapport à l’année précédente pour s’établir à 31 %. Cette faible proportion s’explique surtout par les mauvaises conditions atmosphériques qui ont pesé sur la production végétale dans notre pays, la faisant tomber en 2024 au niveau le plus faible depuis le début de la période de calcul en 2007. Les céréales (39 %) et le sucre (47 %) sont les denrées les plus touchées. Elles représentent au total plus de 70 % de la production végétale. Le degré d’autosuffisance a reculé respectivement de 8 et de 10 points de pourcentage par rapport à l’année précédente. Pendant cette même période, en revanche, le degré d’autosuffisance a gagné 27 points de pourcentage en ce qui concerne les fruits à pépins et les fruits à noyau, passant à 91 %, un brusque mouvement qui résulte notamment de la mauvaise récolte en 2023.
Le degré d’autosuffisance dans les denrées d’origine animale est très supérieur à celui des denrées végétales. Toutefois, en 2024, il se situe lui aussi à son niveau le plus bas, soit à 93 % en chiffres bruts et à 68 % en chiffres nets (‑2 points de pourcentage). Ce recul s’explique tant par l’augmentation de la consommation que par la baisse de la production de denrées d’origine animale. C’est dans le lait et les produits laitiers que la Suisse affiche le plus haut degré d’autosuffisance. En 2024, comme les deux années précédentes, le pays a produit dans ce domaine 106 % de ce dont il a besoin pour sa consommation. L’autosuffisance s’inscrit à 92 % s’agissant des laits liquides (‑2 points de pourcentage) et à 90 % pour le beurre (+7 points de pourcentage). Si l’autosuffisance marque un repli (‑3 points de pourcentage) en ce qui concerne la viande, le poisson et les fruits de mer (76 %), c’est surtout à cause de la viande de porc (92 %) et de la volaille (58 %). Dans ces deux catégories, la part de la consommation couverte par la production nationale a diminué respectivement de 4 et de 3 points de pourcentage par rapport à l’année précédente.
En 2024, les importations ont dû augmenter de 5 % par rapport à 2023 pour compenser le recul de la production nationale et l’accroissement de la consommation. Cette hausse, qui concerne aussi bien les produits d’origine animale que les denrées végétales, est particulièrement marquée parce que 2023 était déjà une année de production inférieure à la moyenne, ce qui a conduit à la diminution des stocks. Quant aux exportations, elles ont diminué de 2 points de pourcentage tout en restant dans la moyenne des dix dernières années. Là aussi, la baisse touche tant les produits d’origine animale que les produits d’origine végétale.

Degré d’autosuffisance
Le degré d’autosuffisance est défini comme le rapport entre la production nationale et la consommation totale dans le pays, cette dernière valeur correspondant à la production augmentée des importations, déduction faite des exportations et des variations de stocks. On distingue le degré d’autosuffisance brut et le degré d’autosuffisance net pour tenir compte du fait qu’une part de la production nationale dépend des importations d’aliments pour animaux. Dans le calcul du degré net, cette part est soustraite de la production animale nationale. Chaque année, ce degré net est calculé sur la base d’un bilan provisoire de la statistique de l’alimentation animale, ce qui peut conduire à des corrections rétroactives.
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